Cela va aussi chouler dans le Perche... Nord-occidental!

Le Perche n'est pas un pays historique de l'ancienne duché et province de Normandie. On est d'accord.

Le Perche est même l'une des plus anciennes provinces de France qui, avant 1790, était intégrée à la province du Maine qui s'étendait sur les territoires des actuels départements de la Mayenne, de la Sarthe et sur la partie Ouest de l'Eure-et-Loir. Le Perche occupait donc la partie Nord-Est du Maine sur un territoire historique aujourd'hui éclaté entre le Sud-Est de l'Orne, le Nord-Est de la Sarthe, l'Ouest de l'Eure-et-Loir et le Nord du Loire-et-Cher, donc éclaté entre la Normandie et les régions dites du "Centre-Val-de-Loire" et des "Pays-de-la-Loire".

Difficile donc d'être Percheron quant à l'actuelle géographie troublée depuis la Révolution car en raison d'une stupide guerre de clochers entre Nogent-le-Rotrou, la capitale historique du Perche et Mortagne, la seconde plus grande ville du Perche, le Perche n'a pas pu prétendre en 1790 à la création d'un département couvrant l'ensemble du territoire percheron: la partie Nord-Ouest avec Mortagne est allée donc rejoindre le département normand de l'Orne sous prétexte qu'il s'agissait de la partie du Perche qui dépendait autrefois du diocèse normand de Sées selon la très vieille géographie ecclésiastique de la province de Rouen héritière, en droite ligne, de l'ancienne Seconde lyonnaise romaine du IVeme siècle...

Mais depuis une bonne vingtaine d'années grâce à la création d'un parc naturel régional, le Perche recouvre, peu à peu, un sentiment d'appartenance et les Percherons la conscience d'une communauté culturelle qui va plus loin que la belle race chevaline associée au Perche ou la fonction sociale de mettre au vert quelques Parisiens médiatiques et fortunés...

Mais, du côté de l'Orne, donc du Perche "normand", la situation reste cependant délicate avec la désagréable impression d'être assis le cul entre deux chaises en se savant éloigné tant de Caen que du Mans... sauf de Paris!

Par définition, le Perche ornais doit donc assumer son appartenance à la Normandie et la pratique de la choule à crosse, sport emblématique de nos traditions normandes pourrait contribuer à renforcer cet attachement à la Normandie dans le Perche nord-occidental...

https://actu.fr/normandie/mortagne-au-perche_61293/la-choule-a-crosse-se-cherche-une-equipe-dans-le-perche_47185148.html

La choule à crosse se cherche une équipe dans le Perche

Sport typiquement normand, la choule à crosse, cousin éloigné du hockey sur gazon, veut conquérir l'Orne et le Perche pour rejoindre son championnat régional.

Non, il n’y a pas que le football, le tennis ou l’équitation. Peu de personnes le savent, mais en Normandie, il existe une fédération des sports et jeux normands, qui a la bonne volonté de dépoussiérer des jeux ancestraux pour en faire des activités plus populaires ou ouvertes à tous.

Equivalent ancestral du rugby

Une façon de redonner ses lettres de noblesse à des sports comme la quille, la carambole, la Tèque ou le palet. Il existe en vérité tout un tas de jeux nordiques que les Normands ont su conserver et parfois réinventer. Mais un jeu a le vent en poupe depuis quelques années : la choule à la crosse, aussi appelé choule à crosse. « La règle dans la choule, c’est qu’il n’y en a pas vraiment », s’amuse Vincent Mabire, vice-président de la fédération des sports et jeux normands.

Concrètement, la choule se veut être un équivalent ancestral du rugby, tout en étant un cousin éloigné du hockey sur gazon. Un sport qui se pratiquait déjà au Moyen-Âge et perdure aujourd’hui. Le principe est simple : deux équipes de cinq joueurs s’affrontent sur un terrain d’herbe. Munis de cross, il doivent marquer des buts avec une balle d’environ 10 cm de diamètre.

Un sport mixte

Dans un autre format, la grande choule se joue avec un ballon de la même forme qu’au football, munie d’une anse en cordelette. L’objectif est alors d’envoyer la balle de l’autre côté d’un terrain. « La grande différence, c’est que l’on peut envoyer la balle en avant », détaille Vincent Mabire. Au milieu de tout ça, les adversaires on droit aux contacts, un peu comme au rugby. « Chouller, ça veut dire bousculer en Normand », détaille le vice-président.

Afin de rendre la pratique de la choule à crosse plus dynamique, un championnat a été lancé il y a 10 ans. « Nous avons 7 équipes locales qui représentent souvent un coin de la Normandie, mais aucune équipe n’est présente dans le Perche et ailleurs dans l’Orne », regrette Vincent Mabire. « Quand on pense à l’Orne, on pense naturellement au Perche, qui a ses caractéristiques, son caractère. Autant de spécificités qui collent bien à ce sport. Avoir un championnat avec une équipe aux couleurs percheronnes, ce serait formidable. »

L’appel est donc lancé pour les intéressés qui aimeraient découvrir cette activité mixte qui se pratique surtout en extérieur et donc dès le début du printemps, jusqu’à fin octobre. « Créer des rencontres de choule, c’est aussi un moyen de dynamiser des territoires et des villages un peu délaissés. En tout cas avoir une équipe ornaise, cela me tient particulièrement à cœur », soutient encore cet amateur de cidre normand.

Cette année, plusieurs ambassadeurs comme Anthony Deroin, ex-footballeur du SM Caen, ou encore Dorian Louvet (Koh Lanta), ont participé à un rassemblement à Caen pour promouvoir la choule.

Pratique:
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