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Revue de presse normande au 12/12/2021: Une société normande des chemins de fer? De moins en moins d'agriculteurs. Etc...
REVUE DE PRESSE NORMANDE au 12 décembre 2021
- Le mépris opiniâtre de la SNCF pour la Normandie et les usagers normands commence à porter ses fruits: la région franchit le "rubicon" de la privatisation...
Train. Alors que les problèmes se multiplient en cette fin d'année 2021 sur les lignes ferroviaires normandes, le président de la Région, Hervé Morin, se dit en colère contre la SNCF. Il annonce travailler sur l'ouverture à la concurrence.
"C'est un scandale !" Le président de la Région Normandie, Hervé Morin, n'a pas d'autres mots à l'égard de la situation enregistrée en cette fin d'année sur les lignes ferroviaires normandes. Ce vendredi 10 décembre encore, un "dérangement de signalisation" a entraîné des retards sur des trains à destination de Caen.
Deux secteurs à l'étude
Les explications de la SNCF : de nombreuses collisions avec des animaux sauvages, une météo peu favorable et des feuilles mortes "tombées plus tôt que prévues", s'étonne le président de la Région, selon des propos rapportés de la SNCF. "Je n'en peux plus", ajoute Hervé Morin qui ne comprend pas la gestion du matériel disponible alors qu'un technicentre tout équipé a été financé par la Région à Sotteville-lès-Rouen pour permettre l'entretien des rames.
Il a ainsi ouvertement annoncé aux dirigeants de la SNCF que la Région Normandie voulait ouvrir plusieurs lignes ferroviaires à la concurrence en 2025, "mais le dossier demande du temps pour être préparé". Deux secteurs sont à l'étude : soit l'étoile de Caen (Caen-Coutances par exemple) soit le secteur sud Normandie (Caen-Tours notamment).
Des opérateurs privés ont déjà approché la Région. "Il faut commencer par des petites lignes", souligne le président de la Région. L'ouverture à la concurrence de lignes inter-régionales comme le Paris-Caen-Cherbourg ou le Paris-Rouen-Le Havre n'est pas envisageable à ce stade.
Flers. Les trains Paris-Granville vont (enfin !) arriver à Montparnasse
A lire enfin: on peut comprendre l'exaspération des Normands, des usagers jusqu'au président de la Normandie car nous sommes littéralement abonnés aux problèmes de la SNCF! Quand ce ne sont pas les feuilles mortes ce sont les grèves des cheminots! ça suffit!
- Imagine-t-on notre Normandie sans ses agriculteurs et ses éleveurs laitiers? En terme de démographie professionnelle et agricole, on y va tout droit!
La Normandie a perdu 25% de ses exploitations en 10 ans et 22% de ses exploitants agricole. C'est plus que la moyenne nationale et les syndicats d'agriculteurs sont inquiets.
C'est une dynamique entamée dans les années 2000 qui se prolonge : la Normandie perd des agriculteurs et des exploitations agricoles. Sur l'ensemble de la région, le nombre de ferme a chuté de 25% en 10 ans et celui du nombre d'exploitants de 22%.
Des situations différentes en fonction des départements normands
Si la baisse est généralisée, la nature de l'activité agricole de chaque région produit des différences. C'est dans la Manche que cette chute est la plus marquée : 29% de fermes et 25% d'exploitants en moins. Pour la Chambre d'Agriculture de Normandie, cela s'explique par une restructuration de l'élevage, activité agricole majoritaire dans le département. Il y a de moins en moins d'élevages mais ils se sont diversifiés, sont montés en qualité et ont même maintenu leur en viande et leur production laitière. Ces fermes produisent autant mais différemment avec moins d'exploitants agricoles. Les exploitations sont plus petites et beaucoup se regroupent.
Dans l'Eure et en Seine-Maritime, le nombre d'exploitant baisse aussi significativement, de 23% et le nombre d'exploitations aussi, de 26%. L'Orne et le Calvados sont au niveau de la moyenne nationale. En France, le nombre de fermes a chuté de 20% en 10 ans, c'est le cas aussi pour ces deux départements. Les agriculteurs sont 19% de moins dans le Calvados et 17% dans l'Orne.
Tous les départements n'en sont pas au même point mais d'une manière générale, la Normandie est en retard sur l'agriculture biologique. Il y a 2,5 fois plus d'exploitations en bio qu'il y a 10 ans mais en France, elles ont été multipliées par 3 en moyenne. La Manche est le département le plus en avance, l'Eure et la Seine-Maritime sont les plus en retard.
Les chiffres de ce rapport décennal sur l'agriculture normande montre que les exploitations sont souvent de plus en plus grandes avec des agriculteurs qui se regroupent en société mais qui sont de moins en moins nombreux et cela inquiète les syndicats de la profession.
La reprise des exploitations et l'entrée de nouveaux agriculteurs dans la profession : un enjeu majeur pour les syndicats
Le secrétaire général de la Confédération paysanne dans le Calvados, Patrick Hamel, ne mâche pas ses mots : "Pour moi c'est catastrophique. Ça fait 50 ans que les fermes n'arrête pas de s'agrandir et à côté de ça, les petites fermes de disparaître." Pour le syndicat, l'augmentation de la taille des exploitations fait qu'elles sont beaucoup plus chères. Difficile pour des jeunes qui entrent dans la profession de les reprendre quand le prix est si élevé. Pour Patrick Hamel, cela pose aussi la question du type d'agriculture vers lequel on se dirige. Il craint que ces grandes exploitations fassent de la culture intensive, de moins bonne qualité destinée plus à de l'exportation qu'à la consommation locale. Pour le porte-parole de la Confédération paysanne dans l'Orne, Laurent Leray, il y a aussi une responsabilité des politiques menées pendant des années : "Elles ont favorisé l'agrandissement. On sait bien que la politique agricole commune (PAC) a plutôt favorisé les aides aux hectares que les aides aux actifs."
En Normandie, la taille moyenne des exploitations est de 73 hectares. On est encore loin des immenses parcelles de 178 hectares en moyenne aux Etats-Unis. © Maxppp - Pascal Proust
Face à cette situation, l'enjeu est d'attirer de nouveaux agriculteurs vers la profession. Pour Laurent Leray, cela passe, par exemple par la rémunération : "On est toujours montré comme une profession qui travaille beaucoup et gagne peu. Il faut que l'agriculture soit attractive." Et l'urgence est là. En Normandie, un tiers des chefs d'exploitations ou co-gérants aura 60 ans dans les 3 années à venir et partir à la retraite, cela représente 20% des surfaces agricoles qui vont devoir trouver un nouvel exploitant. Pour Maxime Beaugeois, responsable des installations au syndicat des Jeunes Agriculteurs, les besoins sont multiples. "Le but c'est vraiment d'essayer d'insuffler des vocations chez les jeunes et les moins jeunes," explique le syndicaliste, "pour motiver dans les métiers de l'agriculture parce qu'on a aussi besoin des métiers techniques, banques etc, tous ces métiers autour de l'agriculture."
Pour Patrick Hamelin de la Confédération paysanne, il y a tout de même de quoi espérer : "Il y a plein de jeunes qui ont envie de s'installer en agriculture, mais sur de plus petits systèmes. Il y a possibilité de vivre sur 20 hectares alors que maintenant, les fermes dans le bocage c'est 150 hectares." La Chambre d'agriculture veut aussi rassurer. Elle estime qu'il n'y a certes pas assez de candidats à la reprise d'exploitations mais leur nombre reste stable et en Normandie, les fermes finissent toujours par être reprises.
- Encore une décentralisation parisienne qui échappe à la Normandie... Une de plus! En l'occurrence, il s'agit de la conservation des archives de la presse française qui doit être décentralisée en province par la bibliothèque nationale de France: les Normands avaient proposé plusieurs projets au lieu d'un seul, concurrence inutile et inefficace, comme d'habitude! l'Institut de la Mémoire de l'Edition Contemporaine (IMEC) établie dans les locaux magnifiques de l'ancienne abbaye d'Ardenne était aussi sur les rangs avec le soutien des communautés d'agglomération de Caen, de Bayeux et du département du Calvados: mais il semblait illusoire de croire que la BNF allait accepter de confier ses archives à la concurrence de l'IMEC normande. Enfin, autre point qui a pesé en défaveur des candidatures normandes c'est, très certainement, le manque de fiabilité du service public ferrroviaire en Normandie: faire le lien avec le premier sujet de cette revue de presse...
La préfecture de la Somme a finalement été choisie pour accueillir le Conservatoire des archives de la presse française, projet porté par la Bibliothèque nationale de France. Plusieurs collectivités de Normandie s’étaient portées candidates
La Bibliothèque nationale de France, trop à l’étroit dans ses locaux sur les bords de Seine à Paris, souhaitait délocaliser ses archives dans un bâtiment pouvant accueillir 500 kilomètres de linéaires. Un projet estimé à près de 80 millions d’euros, avec une centaine d’emplois à la clé. Mais soumis à certaines conditions : à moins de deux heures en train ou d’une heure en voiture de Paris ; avec un financement participatif des collectivités.
72 candidatures
Ce sera finalement la ville d’Amiens, préfecture de la Somme, qui a emporté le projet de conservatoire national de la presse et de centre de conservation des collections de la BNF, parmi 72 candidatures, a informé l’institution dans un communiqué, ce mercredi 17 novembre 2021. « Parmi les candidatures reçues, le projet porté par Amiens Métropole et soutenu par la ville d’Amiens, le Département de la Somme et la région Hauts-de-France s’est distingué en apportant la meilleure réponse sur l’ensemble des critères définis dans l’appel à manifestation d’intérêt. » Et de citer : « Une surface proposée de 6,3 hectares dont 30 000 m² constructibles ; une situation à deux heures de Paris par la route et à moins d’une heure trente par le train, avec une trentaine de liaisons quotidiennes ; une situation hors de zones à risques ; une grande qualité de la situation urbaine et de l’environnement immédiat, à proximité du centre-ville d’Amiens et du Pôle de l’université de Picardie Jules-Verne ; une proposition culturelle ambitieuse. »
Ouverture en 2028
En Normandie, six collectivités avaient candidaté en octobre (1). Dans le Calvados, Caen-la-Mer et Colombelles avaient co-construit leur projet avec le conseil départemental du Calvados et la Ville de Bayeux. Une manière de « chasser en meute », comme les voisins bretons, mais novatrice de ce côté du Couesnon.
(Ndlr: le journaliste breton d'OF nous fait la leçon! Ah ah ah !!! surtout lorsque les méthodes bretonnes utilisées par les Normands ne fonctionnent pas!)
Des dossiers avaient aussi été déposés par Bolbec et Le Havre, en Seine-Maritime ; le Département de l’Eure avait porté la candidature de Gisors ; la communauté de communes des Hauts-du-Perche, dans l’Orne et le Département associé à la Communauté urbaine d’Alençon, avait aussi déposé leurs dossiers.
L’ouverture de ce site est prévue pour 2028.
Le reste de l'actualité normande:
- Les routiers normands envisagent des blocages sur l'A13 ce lundi 13 décembre: la CFDT réclame une hausse des salaires des chauffeurs.
- Le Royaume-Uni accorde 23 licences de pêche supplémentaires alors que la France en réclame 104... De son côté, Jersey accorde 5 licences supplémentaires aux pêcheurs normands.
- On lira avec intérêt, ci-après, l'agenda politique public et communiqué à la presse pour la semaine du 13 décembre 2021 de Madame la sénatrice centriste de la Seine-maritime, Catherine Morin-Desailly, membre de la commission culture du Sénat, conseillère régionale de Normandie, présidente de la commission culture de la région Normandie, vice-présidente de l'Association Française des Orchestres, vice-présidente du FRAC de Normandie... N'en jetez plus! En revanche, on ne connaît pas l'agenda d'un certain... Patrick Gomont, maire de Bayeux qui est, accessoirement, vice-président en charge de la culture au conseil régional de Normandie: cherchez l'erreur!
Catherine MORIN-DESAILLY vous transmet cet agenda afin de vous informer des temps forts de son travail parlementaire tant au Sénat qu’en circonscription.
• 19h30-21h15 : Représentation « Dans la maison de Gustave » - Rouen, Musée des Beaux Arts
- Elections régionales 2021: le recours de la très mauvaise perdante Stéphanie Kerbarh est rejeté par le Conseil d'Etat.
- Eric Zemmour fait de plus en plus tourner la tête en interne chez les LR: le sénateur de l'Orne Vincent Ségouin limoge son attaché parlementaire...
- Bolbec: incendie dans l'usine pharmaceutique du groupe Servier:
- Lubrizol: un rapport s'inquiète de la santé mentale des Rouennais en conséquence de la catastrophe industrielle:
- Crise profonde à la CFDT Normandie: mauvaise digestion de l'unité normande chez ceux qui n'y ont jamais cru?
Depuis de longs mois, le syndicat CFDT Normandie traverse une crise interne sur fond de fusion ratée et de fractures entre certains de ses cadres. Aujourd'hui, le malaise rejaillit à l'extérieur sur trame de pratiques financières jugées irrégulières et de multiples conflits aux prud'hommes. Selon nos informations, le parquet de Caen a été saisi d'un signalement. (Lire la suite sur le site du Poulpe)
- Sur la côte Ouest du Nord-Cotentin, 5000 patients n'ont plus de médecin généraliste!
- Près d'Aumale, des éoliennes gâchent le paysage normand, comme d'habitude hélas!
- Même chose dans le Pays d'Ouche avec un avis favorable des autorités qui ne tient pas compte de l'inquiétude totale des habitants et des élus locaux concernés: punition écologiste totale!
- Invention normande: une clôture électrique en lin pour éviter l'usage du plastique...
- Patrimoine normand en péril ou en déshérence: quel avenir pour l'ancien palais épiscopal de Lisieux?
Depuis le départ du tribunal, l’ancien palais épiscopal à Lisieux (Calvados) est vide. Certaines parties le sont depuis bien plus longtemps. C’est le cas notamment de l’aile Cospéan. Sa rénovation intérieure est lauréate du « fonds friche ». Ce financement de 500 000 € est le point de départ de ce projet de transformation.
C’est un bâtiment que tous les Lexoviens connaissent, du moins de l’extérieur. Le palais épiscopal, et plus précisément l’aile Cospéan, fait partie « des bâtiments emblématiques de la ville », note Guillaume Lericolais, sous-préfet de Lisieux (Calvados). En effet, il s’agit de la porte d’entrée vers la cour Matignon, avec vue à la fois sur le centre-ville et sa rue commerçante et de l’autre côté sur le jardin public.
Si, après l’incendie qui a touché le bâtiment en 2000, l’extérieur a belle allure, à l’intérieur, c’est une autre histoire. « L’enveloppe extérieure a bénéficié d’une réhabilitation, mais l’intérieur est resté en friche », poursuit le sous-préfet. En effet, des trous dans les planchers, des murs encore dans leurs jus montrent bien que cet espace de près de 500 m² en tout est à l’abandon depuis longtemps déjà.
500 000 € grâce au fonds friches
Dans le cadre du plan de relance, un fonds dédié à la réhabilitation des friches a été créé. « Il y a eu un appel à projet, et tout de suite, on a pensé à cet endroit », explique Guillaume Lericolais. Celui-ci fait part de cette possibilité au maire de Lisieux, Sébastien Leclerc. Et les services de l’État et de la Ville se sont mis en action rapidement pour déposer un dossier peu après la rentrée. Dossier finalement accepté au même titre que trois autres projets dans le pays d’Auge : le chantier de la Mora à Honfleur et la ferme du Breuil à Mézidon.
Ce fonds permet d’obtenir 500 000 € de financement de l’État. « En tout, l’enveloppe estimée pour la rénovation de cette aile est de trois millions d’euros, explique Sébastien Leclerc, le maire. Ce fonds friches est un bon début, qui va nous permettre de travailler avec d’autres partenaires. On voit que les habitants ont envie que ce lieu soit réinvesti. »
« Ce premier financement est un déclencheur. L’objectif de ce plan est notamment de redonner vie à des éléments patrimoniaux remarquables, insiste le préfet du Calvados, Philippe Court. Et pour qu’un bâtiment comme celui la vive, il faut lui donner un usage. »
Accueil du public, séminaires, tourisme
Pour le moment, ce bâtiment est encore la propriété du département du Calvados. Mais la ville y a des projets. « Il s’agirait d’un endroit dédié à l’accueil du public, qui pourrait aussi servir de salle de réception pour la ville, et de salle de séminaire. Si on parle de tourisme économique, cela manque à Lisieux », pointe le maire. La ville travaille aussi sur le projet plus large du palais épiscopal avec le sanctuaire. « Il y a la basilique, de l’autre côté de la ville, la maison d’enfance des Buissonnets, pourquoi pas un point d’ancrage en centre-ville autour de Thérèse. » Le calendrier est encore sujet à discussion, mais l’objectif est de démarrer les travaux fin 2022.
Cospéan
Cette aile du palais épiscopal porte le nom de Philippe Cospéan, évêque de Lisieux de 1636 à 1646. Né à Mons, dans l’actuelle Belgique, mais à cette époque aux Pays-Bas espagnols, Philippe Cospéan avait été naturalisé français. C’est lui qui prononça l’éloge funèbre d’Henri IV lors des obsèques du roi.
Commentaire de Florestan:
Pauvre ville de Lisieux! dont le patrimoine architectural exceptionnel aura été ravagé une fois en 1944 et l'autre fois lors de ce funeste incendie de l'an 2000 au palais épiscopal rare vestige de ce qui fut épargné par les terribles bombes anglaises de la "Libération"...
Fleuron disparu de ce palais épiscopal de Lisieux dont le journaliste inculte de Ouest-France ne parle pas, la "salle dorée", salle d'apparat du XVIIe siècle qui était ornée d'un somptueux plafond à caissons et de peintures de Nicolas Poussin. Restaurée magnifiquement en 1995 après la rupture d'une poutre par les services des Monuments Historiques, elle a subi des dégâts immenses lors de l'incendie de l'année 2000: depuis c'est une friche.
Si l'Etat et la ville de Lisieux s'associent financièrement dans le cadre du plan de relance pour redonner vie à ce monument insigne, il est évident que la "salle dorée" doit être restaurée à l'identique sur la base du dossier archéologique établi pour les travaux réalisés en 1995.
https://www.ouest-france.fr/normandie/lisieux-14100/la-salle-doree-perdu-son-lustre-dantan-1306280
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