Revue de presse normande au 28 novembre 2021: la cacophonie culturelle Morin... Desailly se confirme!
Suite à la publication de notre billet, il y a trois jours, qui dénonçait une inadmissible cacophonie musicale qui ébranle l'équilibre de l'unité normande retrouvée, l'article à lire ci-dessous et proposé par Xavier Oriot pour Ouest-France (27 novembre 2021) confirme et précise ce que nous disions:
Madame Catherine Morin-Desailly qui pilote la poltique culturelle régionale normande sans en être officiellement la vice-présidente en charge a bien l'intention de créer un orchestre symphonique régional en Normandie ayant un label national en procédant à la fusion entre l'actuel orchestre régional de Normandie et l'orchestre de l'opéra régional de Rouen qui dispose déjà du label de théâtre lyrique d'intérêt national: la course au label et à un EPCC plus gros au risque d'une centralisation rouennaise de la musique classique en Normandie n'est finalement que dans l'intérêt d'une seule personne... La "Régente Catherine" de la culture régionale administrée en prise directe avec les prescriptions d'un Ministère de la Culture incapable d'assumer financièrement les labels qu'il cautionne, recommande ou délivre: L'orchestre régional de Normandie labelisable "national" existe déjà! C'est l'orchestre régional de Normandie...
Si le "théâtre lyrique d'intérêt national" de Rouen et son orchestre associé veulent monter en gamme, c'est à la métropole de Rouen ou à l'Etat lui-même d'en payer le prix au lieu de démembrer un orchestre régional qui marche bien pour en faire grossir un autre qui marche moins bien...
Pour le dire d'un mot: la Normandie n'a pas à servir de laboratoire à une sénatrice qui n'est pas encore la prochaine Ministre de la Culture!
Normandie. Fusion de l’orchestre régional et de l’opéra : le projet qui sonne faux
Fusion ? Absorption ? Et pour finir disparition ? Le milieu culturel de Caen et du Calvados, les élus et politiques de l’ex-Basse-Normandie n’ont pas goûté l’intention de la Région de fusionner l’Orchestre régional de Normandie (ORN) basé à Mondeville avec celui de l’opéra de Rouen. L’annonce en a été faite par Hervé Morin aux musiciens cueillis à froid lors d’une répétition, en l’absence de leur directeur, Pierre-François Roussillon. Une conférence de presse est prévue lundi 6 décembre à Caen.
L’ex-Basse-Normandie ne veut pas perdre son orchestre régional, qui fêtera ses 40 ans l’an prochain. Mondeville, commune de la communauté urbaine de Caen-la-Mer, qui l’accueille en résidence et son maire Hélène Burgat, ancienne conseillère régionale, s’y sont opposées vigoureusement par un vote unanime en conseil municipal.
Philippe Duron, ancien président PS de la Basse Normandie (2004-2008) et maire de Caen (2008-2014), parle « d’un coup sévère à Caen, aux départements de l’ancienne Basse-Normandie mais aussi à la Normandie. En 40 ans l’Ensemble, devenu en 2016 orchestre de Normandie, a porté une haute et talentueuse ambition musicale. Il rayonne sur tout le territoire. »
Laurent Beauvais, son successeur à la présidence de la Basse-Normandie (2008-2015), « désapprouve » cette fusion et s’inquiète « d’une recentralisation culturelle à Rouen. Le siège du Frac (art contemporain) est parti à Rouen, les Boréales, autre marque culturelle de l’ex-Basse Normandie, n’ont pas de garantie sur le niveau de soutien financier de la Région pour leur trentième anniversaire en 2022… » Le conseiller régional PS dans l’opposition aimerait « entendre le maire de Caen et président de Caen-la-Mer s’exprimer sur le sujet. »
Rouen veut le label orchestre national
Le prétexte de cette fusion est de donner à l’orchestre de l’opéra de Rouen, aujourd’hui de 37 musiciens, la dimension et l’effectif critique pour être orchestre symphonique et prétendre au label d’orchestre national.
« Il est inexact de dire qu’il faut un minimum de musiciens pour être labellisé orchestre national, coupe Pierre-François Roussillon, directeur de l’ORN. Les orchestres d’Auvergne avec vingt et un musiciens et de Picardie avec trente-cinq instrumentistes sont orchestres nationaux. »
D’ailleurs le ministère de la Culture avait donné un avis favorable à la demande de l’ORN avec ses dix-huit musiciens permanents pour être labellisé. Il cochait toutes les cases notamment l’irrigation dans les territoires. Mais il aurait fallu que la Région, sa tutelle, appuie cette demande. Ce qui n’a jamais été fait.
364 concerts en 2020-2021
L’ORN n’est pas rattaché à un théâtre ou un opéra comme l’orchestre de Rouen. Autonome, il décide de sa programmation, ses partenariats, créations et concerts : 364 pour la saison 2020-2021. Jouant des œuvres du répertoire, de musique de chambre, lyrique ou commandées à des compositeurs. Contrairement à Rouen qui est un orchestre de fosse, il joue aussi à Paris et dans toute la France, dans toute la Normandie y compris l’ex-Haute-Normandie, dans les petites villes… « L’ORN n’est pas un prestataire mais un partenaire important du théâtre avec sept de nos 42 spectacles de la saison, 13 % des levers de rideau avec douze représentations et concerts », confirme Patrick Foll, directeur du théâtre de Caen.
La Région contribue chaque année au budget de l’ORN à hauteur de 1,74 million d’euros. L’État apporte 480 000 €. Ces dotations iront-elles à l’opéra de Rouen déjà subventionné de plus 10 millions d’euros dont 7,5 millions d’euros de la Région, 1,5 million de l’État et 1,3 million de la Métropole de Rouen ? « La direction régionale des affaires culturelle (Drac) veillera-t-elle à ce que ces crédits restent dans la Normandie occidentale ? » s’interroge Philippe Duron.
Le 8 octobre, une semaine avant l’annonce d’Hervé Morin aux musiciens, s’est tenu un conseil d’administration de l’ORN en présence de la sénatrice de Seine-Maritime Catherine Morin-Desailly, présidente de la commission culture de la Région, et de Loïc Lachenal, directeur de l’opéra de Rouen, personnalité qualifiée. Alors que la convention pluriannuelle d’objectifs court sur trois ans (2021-2023) et que le contrat du chef d’orchestre Jean Deroyer a été prolongé de deux saisons, personne n’a parlé de fusion. Ce sera l’unique ordre du jour du prochain conseil, le 21 décembre.
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https://www.paris-normandie.fr/.../dans-le-pays-de-bray...
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La sénatrice centriste de la Seine-maritime communique... (Paris, 26 novembre 2021)
Tensions avec le Royaume-Uni sur la délivrance des licences de pêche : Catherine MORIN-DESAILLY interpelle le Ministre en charge des Affaires Européennes
Depuis plusieurs semaines perdure une situation de tension entre le Royaume-Uni et la France s’agissant de la délivrance de permis de pêche dans le cadre de l’accord de commerce et de coopération post-Brexit. A ce jour, plusieurs centaines de licences de pêche n’ont pas été délivrées par le Royaume-Uni aux pêcheurs français en raison de nouvelles règles pointilleuses et injustifiées au regard des textes applicables en vigueur.
Dans ce contexte, Catherine MORIN-DESAILLY, Sénatrice de la Seine-Maritime, a interpellé par courrier le 15 octobre dernier le ministre en charge des Affaires Européennes, Clément BEAUNE, sur les actions concrètes du Gouvernement à venir sur ce dossier crucial pour la Normandie et la filière pêche.
Dans un courrier du 19 novembre dernier, le Ministre en charge des Affaires Européennes a répondu à la Sénatrice en affirmant que les membres du Gouvernement concernés travaillaient d’arrache-pied afin d’obtenir un déblocage de la situation dans les meilleurs délais. L’attitude du Royaume-Uni, qui ne tient pas compte des preuves de pêche fournies par la France et qui impose des critères très pointilleux pour le renouvellement de la flotte, n’est pas soutenable pour la filière.